Est-il absurde de croire quelque chose d’irrationnel ?

Est-il absurde de croire quelque chose d’irrationnel ? Cette question, c’est vous qui me la posez. Question bien abstraite qui va vite nous emmener du côté des notions abstruses. « Les différents degrés de rationalité ». Alors, voici ce que je vous propose : on va se prendre un bon vieux film d’action pour illustrer tout ça. On va appeler ça « Mad Max : Fury Road, ou les différents degrés de rationalité ». Mad Max, c’est l’histoire d’une chevauchée sauvage à bord d’un camion, 6 oscars, le meilleur film d’action des années 2010, visuellement époustouflant et avec un background finalement très existentiel. J’avais déjà fait une chronique « théologie et dystopie » sur ce film. Ce camion, dans le film, c’est le symbole de ce dans quoi on choisit de croire. Et monter dans ce camion, c’est tenter de donner un sens à sa vie même si cela ressemble à une fuite un peu désespérée, parce que la vie n’est pas facile.

Alors, de base, personne n’a envie de monter dans ce camion. Au pire, ce qu’on aimerait, c’est de regarder les autres monter dedans. Ou, si on a pas le choix, monter dedans, brancher le GPS et se laisser guider. Se dire qu’il suffit de suivre la logique, comme ça on ne risque pas de me tromper. Mais ça, c’est le degré zéro de la rationalité. Et c’est un prof de maths qui parle… Parce qu’il faut pas confondre « il est absurde de croire des choses absurdes », ce qui est vrai, avec « il est absurde de croire des choses risquées », ce qui est faux. La raison humaine, ce n’est pas un programme informatique. Ce n’est pas la logique implacable et froide d’un algorithme préprogrammé. Un ordinateur, on lui dit ce qu’il doit faire et il est heureux comme ça. Il n’a pas de question à se poser. La rationalité humaine c’est autre chose. C’est quelque chose de vivant, qui a besoin de rêver, de prendre des risques. La rationalité humaine, personne ne lui dit ce qu’elle doit faire. C’est comme si on avait dans notre tête un tableau bord avec plein de boutons pour cela. Le calcul de risques, de probabilité, le degré de courage et de prudence à utiliser, le bon sens et l’imagination. Bref, votre cerveau, c’est une machine qui est faite pour être piloté. Mais il faut un pilote. Pas un GPS.

Deuxième degré de la rationalité : l’héroïsme intellectuel et le pilotage en mode hors-piste. C’est encore là qu’on fait les plus belles rencontres ! Parfois, dans la vie, on rencontre des gens un peu plats, parfois on rencontre aussi des gens qui nous dépassent (des génies), voire des choses qui nous dépassent (Des mystères). Le mystère, c’est ce qui fait la grandeur d’âme de la raison humaine. C’est pas absurde. L’absurde n’a aucune logique. Le mystère en a une, simplement elle vous dépasse. L’amour, un enfant qui vient de naître, l’éternité, la vie, le mal. Le mystère, c’est ce qui est à la limite de notre raison. Et dans ce cas, la rationalité, ce n’est pas ça (image de la route toute droite), mais c’est plutôt ça (image de la tempête). On l’aperçoit au loin, mais pour savoir ce qu’il y a dedans, il faut plonger. Et plonger, cela veut dire faire le pari de la raison quitte à plonger dans l’inconnu. Et il faut du courage. Une certaine forme d’héroïsme. Alors, ok, bien souvent, les héros ressemblent surtout à des antihéros. Mais on aime bien ça, non ? Des gens pas totalement lucides, voire un peu fêlés et cassés par la vie. Comme Furiosa : à force de se laisser bercer par des souvenirs et des illusions, elle en est venue à la conclusion qu’il fallait se barrer, et embarquer les autres avec elle. Comme Nux. On vient de lui diagnostiquer un cancer en phase terminale, ses amis sont à ses trousses pour lui faire la peau. Dans ces cas-là, la rigueur intellectuelle …. Mais ce sont quand même eux que vous allez voir au cinéma et qu’on a envie d’imiter. Mais, attention, ce ne sont pas encore des sages.

Troisième degré de la rationalité : la sagesse. Ne pas confondre « plonger dans le mystère» et « débranchez son cerveau ». Sinon, on arrive à des impasses. Réconcilier l’usage de sa raison, la logique, la rigueur, avec l’héroïsme et le mystère. Quitte à arriver à des conclusions inattendues. Pour vous dire à quel point, cette sagesse dépasse tout le reste, l’évangile utilise le mot de folie. Parce que même la raison humaine est capable d’être étonnée. Et peut sembler folle à ses propres yeux. Mais folle, par excès de sagesse pas par défaut. C’est quand les conclusions auxquelles vous parvenez de manière parfaitement rationnelle sont hallucinantes. « Hallucinant », pas au sens d’absurde mais au sens d’« inattendu ». Quelque chose comme « qui l’eût cru ? ». Et ça, c’est ce que vous promet l’évangile.  « Celui qui est sage aux yeux du monde, qu’il se fasse fou ». C’est ce que vous promet Mad Max dans le film. Et c’est ce qui peut sauver votre raison. Alors, vous montez dans le camion ?


Commentaires

  1. J'ecrit ici, car Youtube supprime tout mes commentaires, je commente la deriere videos sir le purgatoire. J'avais des appriorie sur les catholiques, et cette videos a confirmer mes appriorie. Pourquoi mettre en scene le prenom "Kevin" comme etant un être idiot, inferieur au autres, encore, comme dans tout films, series, emission, les même films et series qui pourri l'eglise en les mettant en scene, comme incapable de pouvoir combattre les demon, ou qu'ils sont mauvais, mais incapable revien le plus souvent, et egalement pourrir mon prenom. Me faire insulter même par un pretre sur mon prenom me fait vraiment dire que je suis le ciel et que vous, vous avait aucun secret pour moi, je li en vous comme dans un livre. Les pretre classique aussi je peu pas les blairer pour de bonne raisons, entre un pxdo, et un autre qui me prodiguer l'enfer parce que je deteste de l'eau froide qu'on me lance en plein visage sans prevenir. Bref, arrêter de vous servir de mon prenom comme l'être le plus dénuer de sens du monde, ou je sens que met prochain exemple a prenom fictif porteront sur des Paul Adrien.

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